15 avril 2012
L'Eclaircie - Philippe Sollers - Gallimard
Des histoires d'amour qui s'entremèlent entre un frère et une soeur, le frère et Lucie, sur fond de tableaux de peintres célébres, surtout Manet et Picasso. Un étonnant mélange, une grande découverte, un voyage dans des univers sensuels, créatifs, provocateurs et amoureux.
Sur la couverture du livre, il est écrit Roman...j'ai bien du mal à y voir un roman tant ce récit fourmille de sujets philosophiques, de passages d'histoires (à travers des peintres, écrivains). Pour moi c'est une belle ouverture vers l'art et peut-être le pont (perdu) entre notre société et la vraie richesse, celle de penseurs et artistes libres et amoureux de leur plaisir.
A lire surtout si on aime l'art !
des extraits
- Je ne suis pas allé à son enterrement, trop de fatigue. (...) Comment expliquer qu'il faut laisser les morts enterrer les morts ? Je le pense, mais mieux vaut le silence. J'évite autant que possible la mort.
- Qu'est-ce qu'une belle jeune femme s'il n'y a pas un Manet ou un Picasso pour la voir ?
- Les premiers mots que je chuchote à lucie lorsqu'on se retrouve, rideaux fermés, après l'avoir embrassée et avant qu'elle se déshabille, sont : Désennuyons-nous".
- Les toiles de Picasso étant des concerts, il faut devenir soi-même concert pour les comprendre. Pas évident dans le bruit du monde.
- Dans le chaos actuel, j'aime que le livre, qui rime ici avec Lucie, s'appelle l'éclaircie.
- Le rêve vous fait coupable mais pas responsable, c'est un crime sans conséquences.
gallimard 2012
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