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Hélène M
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6 octobre 2008

Entre courir et voler, il n'y a qu'un pas papa - Jacques Gamblin chez Le dilettante

gamblin  Jacques Gamblin est un comédien que j'apprécie pour sa finesse et son authenticité mais j'ai découvert qu'il était aussi  écrivain. C'est son troisième roman.
J'ai éprouvé parfois quelques difficultés à le suivre le long de son périple. Pourtant ce livre doit se lire d'un seul souffle pour ressentir les émotions du personnage dans sa course vitale.
J'y ai lu toutes les grandes peurs de la vie de la naissance à la mort avec humour et ironie. Une course folle pour se trouver et se sentir vivant.

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Un livre pas toujours facile à lire mais qui m'a profondément touchée et longtemps après l'avoir refermé, certains passages me sont revenus.

courir  Quelques extraits

  • .avec sa fille... Je vais t'apprendre à mettre un pied devant l'autre. A courir derrière les lapins du matin. A voler avec des ailes en papier crépon. A poursuivre les papillons sans réussir à les attraper. mercredi aprés-midi je t'emmènerai sur la lune, c'est facile maintenant. Il y a des martiens là-bas, ils nous raméneront en soucoupe. Et on courra la nuit de bon coeur pour attraper la première lueur du jour et on la rapportera chez nous dans un panier à trous.
  • ...adieu au père... J'ai un rendez-vous ! Homme à homme. Coude à coude...Effacer tous ceux qui ne connaissaient pas mon père mais qui étaient là pour occuper l'aprés midi, les doubler par milliers. Remonter sur ceux qui connaissaient mon père de vue mais qui étaient là pour les convenances, les doubler par centaines. Revenir sur ceux qui avaient parlé à mon père au moins une fois dans leur vie, les doubler par dizaines. Et me retrouver seul sur le bitume. le peloton scindé en deux et entre les deux pelotons un grand vide.
  • Je courrais face au vent entre les lointains derrière et les proches devant. je grignotais le vide.
  • Le camion noir au bout de la ligne droite, au bout de la nuit, au bout de toutes les nuits. Quand on veut savoir la vérité sur tout. Quand on a l'impression que tout est possible.75 mètres..Qu'on peut le supporter. Même les choses qui ne sont pas bonnes à dire. même celles qu'on doit garder secrètes et qui s'accumulent et qui vous font grossir en vieillissant. cette illusion qu'on pourrait être ouvert à tout et à tout le monde.

2003

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