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Hélène M
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18 mai 2011

Les vies extraordinaires d'Eugène - Isabelle Monnin - JC Lattès

isa     Eugène naît, vit 6 jours et meurt.

Ses parents plongent dans le désespoir. Un premier enfant, tant d'attente, de rêve...La maman d'Eugène se réfugie dans le silence. Elle communique avec cahier et crayon...juste quelques phrases, quelques mots. Le papa d'Eugène emploie toute son énergie à faire son deuil et espère entrainer sa compagne avec lui. Il décide de lui écrire un livre, un livre qui parlera d'Eugène, les 6 jours de sa petite vie et...l'imagination fera le reste.

coeur Encore un livre sur le deuil d'un enfant, c'est vrai...mais j'ai cru à un récit autobiographique tant il sonne juste. Un livre courageux, d'un héros courageux qui cherche l'issu dans ce cauchemar. Il y a de l'émotion bien sûr mais aussi simplement un cheminement tendu vers cette idée toute simple: donner une existence à ce petit garçon de 6 jours qui a traversé leurs vies. Pour moi, quelques passages étaient inutiles mais compensés par d'autres indispensables.

Des extraits

  • J'ai cru, sincèrement je l'ai cru, de toutes mes forces je l'ai cru, que ça n'arriverait pas.
  • Si plus personne n'en parle, Eugène ne sera plus. C'est ma responsabilité de père de le tenir non pas en vie mais en existence. Il a existé. Il a été là. la preuve je peux vous en parler. Vous croyez qu'il n'a pas été, ou qu'il a été rien ? Vous vous trompez.
  • Je n'ai plus peur de rien, surtout pas de mourir. Mon fils m'a fait la trace. Je n'ai rien à craindre à suivre mon chemin, comme autrefois mon père hors pistes. Je suis invincible : J'ai déjà tout perdu.
  • Un si grand chagrin pour si peu de vie, est-ce bien la peine ?
  • Handicapé ? Débile ? Aveugle ? Incontinent ? L'aurions-nous aimé de la même façon ? Mental ou physique ? Je frémis. S'il faut choisir, je sacrifie son corps (...) Mort, il nest pas diminué. Mon enfant est entier.
  • Je me laisse gagner par l'irrationnel, je le sens. Je ne lutte plus. Quelle importance ? Sois positif, au lieu de toujours prendre le mauvais côté de la vie, optimise mon vieux ! Lâche-toi un peu ! Tout a basculé ? Eh bien bascule ! Qu'est-ce qu'on se fout de l'envers, de l'endroit ? Franchement, autorise-toi à penser autrement : et si, au lieu de relever de l'exception, de ce qui n'arrive presque jamais, ton fils était tombé dans le bon groupe, celui de la majorité qui n'a pas de déficiences (...)
  •  Plutôt que de s'appesantir, enfouissons les mauvaises pensées, piétinons- les par les bavardages, terrassons-les par une douce et insouciante logorrhée. Qu'importe les paroles si la musique couvre le silence.

septembre 2010

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