Aide-moi - Nicci French - Fleuve Noir

  Sous le pseudonyme de Nicci French se cache un couple de journalistes Londoniens : Nicci Gerrard et Sean French.

Deux amies fidèles : Holly et Meg montent leur propre agence. Holly est brillante, intelligente et vive. Meg est sérieuse et stable. Malgré le travail acharné de l'équipe, des problèmes apparaissent. Une suite d'incidents dans la vie d'Holly s'ajoutent aux soucis dans le travail.

Holly est impulsive et fait montre parfois d'une grande agressivité verbale et physique. Elle passe des soirées dont elle ne se souvient plus mais qui ne lui rapportent que des ennuis. Inquiets, ses amis, son mari pensent qu'elle sombre dans une forme de folie. Est-elle suicidaire, dangereuse pour elle même et les autres ?

Ce livre se lit au départ comme un roman et bascule d'un coup dans le policier. Il est original dans sa forme et mérite un détour si on aime le côté psychologique

Un extrait

• J'évitais de m'examiner dans le miroir. J'avais peur de mon visage, et du regard que je devais affronter. Je dus rester immobile, m'accrocher au lavabo, et attendre que l'horreur se glisse de nouveau en moi, où elle pourrait s'épanouir dans mes ténèbres intimes.

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Intimes suspicions - Nicci French - France Loisirs

Un accident terrible survient : un petit garçon tombe dans la piscine d'une villa louée pour les vacances et meurt de noyade. Le couple est désemparé mais ils ont un autre garçon, un peu plus âgé, qui a toujours besoin d'eux. Il faut continuer. La mère brave sa peine, résiste à la douleur alors que le père s'enfonce dans une déprime noire. Ils sont alors dans l'incapacité de communiquer d'autant plus qu'un doute s'insinue, était-ce un simple accident ?

Difficile de s'approcher si près d'un sujet si douloureux. Il m'a semblé qu'il était écrit avec beaucoup de finesse et de tolérance. Chaque personnage réagit à sa façon pour trouver la force de continuer. Si la suspicion est déroutante, le dénouement est simplement "humain".

Un extrait :

• Parfois, je me sentais désolée pour Rick et sa douleur désespérée, et j'avais envie de le prendre dans mes bras pendant qu'il pleurait comme un enfant. Parfois cela me mettait en colère. Il me semblait qu'il monopolisait toute l'émotion, comme si les autres n'avaient qu'à reprendre le cours de leur vie sans rien dire. Parfois j'avais l'impression qu'il cherchait à me provoquer pour que nous ayons enfin cet affrontement monumental qui lui servirait de prétexte pour s'en aller.

Décembre 2002