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Hélène M
Hélène M
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27 octobre 2008

Des garçons qui tremblent - Stéphane Hoffmann -Albin Michel

gar_ons  Un garçon, une fille...ça commence toujours comme ça. L'auteur raconte l'Amour, le seul, le vrai celui qui transporte toute une vie, celui qui permet de ne pas ressembler aux autres. L'histoire est traitée d'une façon originale, Camille aime Jérôme mais avant d'admettre qu'il est l'homme de sa vie, elle va essayer de se conformer à ce que sa famille attend d'elle. Nantes est une jolie ville avec ses clans et ses barrières sociales.

C'est un roman tout de fraicheur et de langage directe. Il se lit très vite et touche forcément.

J'adore le titre !

Des extraits :

  • Jacky a toujours été le chouchou, ce qui a causé sa perte puisque, pour continuer de ne pas décevoir, il a joué le rôle pour lequel on l'applaudissait tant, et où il n'est pas heureux. Vouloir être aimé, ça vous tue un homme.

    Baiser, c'est prendre du plaisir avec son corps et un autre corps. C'est comme monter à cheval. Ou jouer au tennis. Ou danser. C'est amusant. Charmant. Léger. Délicieux. N'importe qu'elle femme peut faire l'affaire; et n'importe quel homme. (...) Mais faire l'amour, c'est reconnaitre en l'autre une part de soi-même: une part qui nous manquait. (...) c'est la part d'éternité. Je l'ai trouvée en toi, tu l'as trouvée en moi.
  • Le mariage m'est alors apparu comme un meurtre légal. Comme une possibilité d'asphyxier son conjoint, de lui voler sa personnalité, de l'empêcher de s'épanouir. Au mieux, un limage de dents; au pire, un meurtre: homme et femme ne font plus qu'un parce que l'un a tué l'autre pour sauver sa peau. C'est par peur de la vie que la plupart des gens aiment le mariage. Protection contre la solitude, le mariage est un arrangement. Pas une passion.
  • Les yeux de Camille ne rient plus, il y a des nuages, une humeur passe, Camille est une fille, et c'est comme ça, les filles.
  • Etre de ces gens là, jouer des coudes pour se faire une place, être sur la photo, jouer des bras pour surnager, passer devant, jouer des poings pour assommer ses rivaux, prendre des postes comme on prend des revanches, gravir des échelons pour être admiré, porter des uniformes comme autant de livrées, rendre des comptes, les truquer, les régler, être le troisième, le deuxième, puis le premier, mais le premier de quoi ?
  • Les liens de famille, disait-elle, (...) c'est juste un truc qu'on s'invente pour ne pas avoir peur, pour ne pas avoir froid, pour n'être pas seul. Tu sais, tous mes cousins, mes oncles, mes tantes et tout ça, je les ai tellement croisés, pendant des années, dans les réunions de famille. Eh bien, je ne me rappelle pas avoir eu, avec aucun d'entre eux, une seule conversation sérieuse ou intéressante sur un sujet qui nous tienne à coeur, aux uns ou aux autres. Je ne les intéresse pas, ils ne m'intéressent pas. Avec eux je n'ai que des souvenirs de mondanités. (...) Des souvenirs pour albums-photos. Des souvenirs de touristes. "La famille, c'est du tourisme. Je préfére les voyages."

2008

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Commentaires
N
Lecture pour moi, couture pour toi !<br /> Bisoussssssss
V
Moi aussi j'aime le titre....;o)<br /> Je vois que les vacances sont très littéraires, sinon, ce ne seraient pas des vacances !!!<br /> Bisous.
Hélène M
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